"Premières impressions. On dit que chaque ville, chaque pays a son odeur. Paris, dit-on, sent ou sentait le chou aigre. (...) Bruxelles sent le savon noir. (...) Les trottoirs sentent le savon noir. Lavage des façades et des trottoirs, même quand il pleut à flots. (...) Peu de trottoirs, ou extrêmement interrompus (conséquence de la liberté individuelle, poussée à l'extrême". Charles Baudelaire, Pauvre Belgique !, 1864.
Près de 120 ans après cette description, les trottoirs de Bruxelles continuent de faire débat. "C’est un espace ordinaire, tellement banal que l’on y prête plus attention : les trottoirs. On les utilise tous les jours, on peste parfois parce lorsqu’ils sont encombrés, difficilement praticables. Ils sont aujourd’hui indissociables de l’image de la ville. Un espace public est en pleine mutation". Après l'article néerlandophone paru dans Bruzz, et toujours dans le prolongement de la journée organisée par l'ARAU sur "La rue, avec ou sans trottoirs ?", la chaîne d'information de Bruxelles consacre une émission à la redécouverte du trottoir, sous la houlette de Jean-Christophe Pesesse. L'occasion notamment d'écouter Marion Alecian, directrice de l'ARAU, et Christophe Loir, historien professeur ULB et grand spécialiste des trottoirs de Bruxelles (voir publication ci-dessous).
Pour écouter l'émission (25 minutes), c'est : ici.
NB : pas facile de parler en marchant "naturellement" face à la caméra.... Ou comment avoir "l'air d'un grenadier" plus que celui d'une Parisienne ! 🙂 ... selon la jolie justification des trottoirs donnée par Balzac !
A lire : "Le trottoir. La naissance de la rue moderne", de Christophe Loir. En ligne : ici.
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