Comment les habitants, les entreprises, et les collectivités peuvent-ils réduire leur consommations (d’énergie, d’eau, de déchets…) ? Telle est la question qui est posée aujourd’hui pour répondre à l’impératif de #sobriété. Si la baisse des quantités consommées apparaît à la fois nécessaire et inéluctable, il faut bien prendre conscience qu’il s’agit toutefois d’un changement de paradigme majeur dans le fonctionnement de nos infrastructures collectives, leur financement et leur dimensionnement. Alors que les grands réseaux urbains et leurs modèles économiques se sont implicitement construits sur l’hypothèse d’une croissance continue de la demande, la sobriété provoque un retournement de situation qui doit être anticipé pour être mieux accompagné, tant au niveau local que national.
Entre autres, la sobriété questionne les interdépendances entre secteurs. Le nouveau paradigme de la baisse des consommations met à jour des contradictions qui étaient rendues invisibles du fait de la hausse des quantités consommées. En reliant les secteurs entre eux, l’hybridation sectorielle peut les rendre plus vulnérables à la baisse des consommations. Que devient l'incinérateur quand les déchets diminuent de moitié ? Dans d’autres secteurs, comme l’aménagement, la sobriété invite à renforcer l’hybridation avec d’autres secteurs.
Fruit de 18 mois de travail, ce rapport décrypte les impacts de la sobriété sur les modèles économiques de cinq services urbains (eau, énergie, déchets, mobilité-voirie et aménagement).
>>> Pour télécharger le rapport (80 pages) et la synthèse (6 pages), c'est : ici.
Cette saison 4 s'inscrit dans l'exploration au long cours des "nouveaux modèles économiques urbains" que nous réalisons avec Nicolas Rio (Partie Prenante), Hélène Delhay et Clément Fourchy (Espelia), grâce au soutien de l'ADEME (David Canal et Daniale Sanna), du PUCA (Hélène Peskine et François Ménard) et de la Banque des Territoires (Jeanne Carrez-Debock).
Extraits :
L’analyse du modèle économique des services urbains montre que la sobriété ne peut se réduire à un débat moral ou normatif. La question n’est pas de savoir si l’on est pour ou contre, mais comment les collectivités (et leurs opérateurs) peuvent intégrer au mieux la perspective d’une baisse structurelle des consommations. Alors que nos travaux précédents invitaient les collectivités à avoir une vision davantage centrée usager pour prendre conscience de l’ensemble des acteurs participant à la production des services urbains, il s’agit à l’inverse de penser la sobriété d’une manière moins usager-centrée pour encourager les collectivités et leurs opérateurs à renforcer la sobriété de leurs infrastructures.
Pour lire ou écouter une version résumée, c'est : ici.
Pour télécharger le rapport (80 pages) et la synthèse (6 pages), c'est : ici.
Commentaires