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A lire dans le prolongement de notre critique du livre de Gilles Pinson sur la ville néolibérale, l'article que Max Rousseau consacre à l'ouvrage d'Antoine Guironnet : Au marché des métropoles : Les coulisses du capitalisme urbain.

Extrait :

« De quoi le Mipim est-il le nom ? Sur quelques milliers de mètres carrés, se concentrent en réalité trente ans de transformations du capitalisme urbain » (p. 12). D’emblée, Au marché des métropoles donne le ton : arpenter les couloirs du Marché international des professionnels de l’immobilier (Mipim), ce salon réunissant acteurs publics et privés, pour rendre compte de plusieurs décennies d’une mutation silencieuse de la production de l’espace urbain. Pour ce faire, le livre invite le lecteur à suivre Antoine Guironnet, chercheur spécialiste de la financiarisation des villes, dans ses multiples explorations de ce salon encore peu connu du grand public, au cours duquel les délégations publiques des grandes villes tentent de convaincre des investisseurs privés de miser sur leurs nouveaux projets. Et notamment de ceux d’immeubles de bureaux, fers de lance de la tertiarisation de l’économie des métropoles. L’auteur multiplie les angles d’attaque afin de dessiner le visage de ce monde financier omniprésent, dont l’impact sur la vie quotidienne dans les grandes villes est de plus en plus profond, mais qui n’en reste pas moins anonyme, abstrait, et donc souvent insaisissable pour ses (nombreux) détracteurs. Dans la première partie, il suit l’entreprise qui organise cet événement. Au cours de la deuxième, c’est le point de vue des métropoles en quête d’investisseurs (en l’occurrence Paris et Lyon) que nous sommes invités à observer. Enfin, la troisième partie propose une distanciation, en analysant cette fois les mobilisations contre ce salon qui sont apparues dans le sillage de la crise de 2008.

La suite est donc à lire : ici.

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