C'est une étude très fouillée qui mérite qu'on prenne le temps de la lire : "Le tournant numérique des données immobilières", de Claire Juillard, docteur en sociologie, spécialiste de la ville, du logement et des marchés immobiliers, réalisée avec le PUCA, Iread, LIFTI et Urbanics. Elle intéresse aussi bien les spécialistes du logement que du numérique, et offre un décryptage assez rare sur ce qu'est vraiment une donnée et la manière de l'exploiter.
Le numérique est évidemment partout mais il n’est pas magique. S’il s’impose à tous les maillons de la chaîne, il laisse encore inchangées de nombreuses pratiques de production et de diffusion. Il représente bien de nouvelles sources, à l’instar des annonces en ligne, mais elles sont difficiles à exploiter. Il alimente une nouvelle catégorie d’acteurs, les agrégateurs, mais à ce stade, ces derniers ne remplacent pas les producteurs historiques de données, ils les complètent tout au plus. Il faut dire que les agrégateurs ne produisent pas de références de prix et de loyers. Ils campent sur un autre terrain : celui de la prospection et de l’estimation automatique, voire de la prédiction. En revanche, ils imposent et essaiment leurs outils de valorisation des données jusqu’au cœur de l’écosystème des producteurs historiques. Avec eux en particulier, la datavisualisation et la consultation interactive des données deviennent la norme.
- L'ère du numérique est-elle l'ère de la transparence des marchés immobiliers ?
- Qu'est-ce que le big data fait aux données immobilières ?
- La Proptech a-t-elle disrupté la production des données immobilières ?
- Ca parle de quoi une donnée de prix ?
- Comment fabrique-t-on les données immobilières à l'ère du numérique ?
- La France est-elle plus riche en données que ses voisins d'Europe ? Les données y sont-elles plus accessibles ?
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