"Plusieurs centaines de villes et villages ont déjà négocié une complémentaire santé pour leurs habitants.Le mouvement s’est amplifié depuis les dernières élections municipales". C'est ce qu'expliquent les Echos de ce jour.
Extraits :
L'engouement pour les mutuelles « communales » ne se dément pas. De plus en plus de villages, de villes - parfois à l'échelle d'une communauté de communes - sélectionnent et négocient une complémentaire santé pour les habitants intéressés. Chaque semaine, la presse locale se fait l'écho de telles démarches. Trois ans après la première initiative du genre - à Caumont-sur-Durance, dans le Vaucluse -, plusieurs centaines de collectivités locales ont déjà franchi le pas, partout en France. « Le spectre est très large, cela va de communes de 300 habitants à des villes comme Valenciennes. Et on trouve aussi bien des municipalités communistes que de droite », décrit Philippe Mixe, président de la mutuelle Just', dont l'offre a déjà été retenue par une centaine de communes du Nord et du Pas-de-Calais pour quelque 12.000 personnes protégées au total. Un premier département, le Loiret, vient même de s'y mettre (lire ci-dessous).
Ce phénomène a pris son envol après les municipales de 2014. La mutuelle communale était en effet une promesse de campagne de nombreux candidats. Avec comme préoccupation première, « l'accès aux soins de publics de seniors, de jeunes ou de chômeurs, qui ont du mal à s'offrir une mutuelle », explique-t-on à l'Association des maires de France (AMF). Les communes vont parfois jusqu'à demander un contrat avec un tarif identique, quel que soit l'âge de l'adhérent. « Nous y sommes sensibles, et nous l'avons déjà fait, mais c'est difficile à mettre en place. Dans les faits, on constate que les jeunes ne répondent pas autant qu'on le voudrait lorsqu'il y a une cotisation unique », affirme Philippe Mixe.
Autre difficulté pointée par l'AMF : « Pour avoir une offre intéressante de la part d'une mutuelle, il vaut mieux avoir des profils de risques diversifiés. Or, ce n'est pas toujours le cas. » D'autant que les salariés doivent désormais obligatoirement prendre le contrat santé de leur entreprise. D'où le fait que « de plus en plus de communes se regroupent pour avoir ce "profil" le plus large possible », souligne l'AMF. Cela dit, les contrats recommandés par les communes attirent aussi des personnes qui payaient trop cher leur complémentaire santé par rapport à leurs besoins réels et qui peuvent ainsi réaliser des économies, rapporte Nathalie Meyer, directrice de la Mutuelle Générale d'Avignon. choisie par 52 communes dans le Vaucluse et les départements limitrophes. « Nous avons aussi beaucoup de travailleurs non salariés (TNS), d'artisans, de commerçants », ajoute-t-elle. La Mutuelle Générale d'Avignon compte en tout environ 2.000 adhérents pour ces contrats.
Source : Santé : les mutuelles communales essaiment partout en France - Les Echos - 12 décembre 2016
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