La Cérémonie de remise du Grand Prix de l'urbanisme à Claire Schorter le 18 décembre dernier a permis aux participants de découvrir La ville à l'usage, Editions Parenthèses. Comme chaque année, sous la direction d'Ariella Masboungi et Antoine Petitjean, l'ouvrage consacré au Grand Prix de l'urbanisme revient sur le parcours du lauréat ou de la lauréate, et son apport à la discipline. Les éditions précédentes étaient ainsi consacrées à Simon Teyssou, Franck Boutté, l'AUC, Jacqueline Osty, et, avant 2020, à Patrick Bouchain, l'agence TER, Pierre Veltz, Ariella Masboungi, Gérard Pénot, Frédéric Bonnet, Paola Vigano, pour les plus récents.
Quatrième de couverture :
L’architecte et urbaniste Claire Schorter, Grand Prix de l’urbanisme 2024, revendique un « art des tracés », et s’engage pour une ville complexe, dont la profondeur historique permet d’en développer la dimension sensible et humaine. Le nom de l’agence qu’elle préside, l’agence LAQ, L’Amour des Quartiers, donne le ton. Son objectif est d’utiliser la dépendance fragilisante des métropoles pour repenser les systèmes de réciprocité avec leurs territoires vitaux périphériques. À cet égard, la restauration et la préservation des sols nourriciers, porteurs de biodiversité, sont au cœur de son approche de la ville. Une pratique tout en nuances, en exigence et en attention aux détails qui invite à sortir des logiques sectorielles et à repenser les approches, publiques comme privées, pour mieux répondre aux enjeux climatiques.
Cet ouvrage explore les trois principaux axes de sa démarche : un art précis de la composition urbaine s’appuyant sur des méthodes originales ; la priorité faite aux usages, qui porte à dessiner une ville pacifiée, dont le confort des espaces publics et privés résulte d’une articulation soigneuse entre forme urbaine et architecture ; le souci écologique des sols, de la biodiversité et de la nécessaire réparation des territoires.
En regard, les deux nominées, Isabelle Baraud-Serfaty, conseil en économie urbaine, et Christine Leconte, directrice de l’Ensa de Paris-Belleville et ancienne présidente de l’Ordre national des architectes, montrent une même convergence de cette conscience politique. La première par sa capacité à repenser l’approche économique des questions urbaines, la seconde pour son engagement au service d’une architecture pensée comme vecteur de transformation de nos territoires.
"En l'absence d'unanimité au premier tour de jury, les nominés rédigent une "autobiographie scientifique", base de la sélection finale lors du second tour". Sa rédaction relève d'un certain sprint car les nominées ("ées" car, cette année, trois femmes étaient nominées) devaient la remettre pour début juin - en ayant été informées de leur sélection fin avril. L'ouvrage consacré au Grand Prix d'urbanisme reprend l'essentiel de ces autobiographies. Dans la cas d'IBA (ailleurs "International BauAustellung", ici I. BAraud-Serfaty !), le portfolio et les trois planches photographiques n'y figurent pas, mais peuvent être lus ici, avec l'autobiographie d'origine, dont voici le sommaire :
Et l'introduction :
Egalement, l'ouvrage comprend, pour chaque nominée, deux "témoignages". Un très grand merci à Matthieu Garrigou-Lagrange, écrivain, journaliste, producteur et animateur de radio, et Stéphan de Faÿ, Directeur Général de Grand Paris Aménagement pour ceux qu'ils ont rédigés.
Merci également à Hélène Peskine, pour son propos lors de la consultation des experts, repris dans l'ouvrage.
Un très grand merci enfin à Ariella Masboungi et Antoine Petitjean, Delphine Négrier, Océane Ragoucy (de la commission technique du Grand Prix), Amélie Figeac, Sandra Moatti et Les Mots Qui Manquent pour leur contribution à l'autobiographie scientifique, ainsi qu'à Pauline Sirot et Mathurin Basile, en charge du Grand Prix au Ministère.
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