A lire : le rapport que publie l'Institut Montaigne sur les données des villes : "Villes, à vos données".
Extrait :
Le groupe de travail de l’Institut Montaigne a choisi de focaliser son étude sur les villes. La place de cet échelon dans les études récentes sur le sujet de l’exploitation des données est souvent limitée, alors qu’elles sont un maillon crucial de l’action publique. Les villes portent une triple responsabilité vis-à-vis de la mobilisation des données de leur territoire :
Les villes ont pour première responsabilité d’utiliser ces nouvelles solutions pour améliorer les services publics, trouver des solutions plus écologiques et renforcer l’attractivité économique du territoire. L’usage massif des données ouvre les perspectives d’une transformation profonde de l’action publique, permettant de mieux connaître les besoins des populations et des territoires, et de concevoir et piloter bien plus finement les politiques publiques. Ces outils doivent donc permettre de repenser une action publique plus efficace, plus économe et respectueuse de l’environnement, et plus proche des citoyens ;
Les villes ont ensuite un rôle essentiel pour assurer un usage responsable et contrôlé des données sur leur territoire, en favorisant l’émergence d’écosystèmes d’acteurs de la donnée, en promouvant les pratiques respectueuses de l’intérêt général, et en s’attachant à construire un cadre de confiance avec les citoyens. Les élus locaux, les plus proches des Français, doivent ainsi être à l’écoute des craintes de leurs administrés et être à même d’expliquer le fonctionnement, les bénéfices et les risques de ces technologies, si propices aux fantasmes ;
Il s’agit enfin de renforcer l’implication des citoyens dans la gestion de leur territoire, et de contribuer ainsi à construire une réelle démocratie participative. Les outils fondés sur la mobilisation et l’usage des données permettent en effet de proposer aux citoyens de participer à leur conception, d’être un acteur de leur mise en œuvre, et d’en suivre les résultats. Cela permet d’engager les citoyens à devenir acteurs des politiques publiques, comme c’est déjà le cas sur les sujets d’aménagement et d’urbanisme, mais aussi sur de nouveaux champs comme le développement durable, la lutte contre les discriminations ou le développement économique.
La mission a donc étudié la situation de onze villes françaises pour comprendre comment elles appréhendaient le sujet des données, quels projets elles avaient portés et quels avaient été les facteurs de succès ou d’échec.
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