Trottinettes électriques : opérateurs retenus par la Ville de Paris
Les lauréats de l’appel d’offres de la Ville de Paris sur les trottinettes viennent d’être désignés.
Extraits de l’article de AEF Info :
“David Belliard, nouvel adjoint à la maire de Paris en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie, a dévoilé, jeudi 23 juillet 2020, les trois opérateurs de trottinettes électriques retenus par la ville au terme de son appel d’offres, lancé en décembre dernier. Une façon pour la collectivité de “réguler ce marché et de trouver un contrat gagnant-gagnant” avec les trois lauréats — Dott, Lime et Tier Mobility — qui vont pouvoir déployer 5 000 engins chacun sur le territoire. Les autres acteurs devront, eux, quitter la capitale.
Le français Dott, l’américain Lime et l’allemand Tier Mobility pourront chacun, pour les deux ans qui viennent, déployer 5 000 trottinettes électriques dans les rues de la capitale. La mairie de Paris les a en effet retenus dans le cadre de son appel à candidatures lancé en décembre 2019 pour réguler ce marché (lire sur AEF info). “Il y avait un besoin très fort de régulation” sur ce “marché qui a explosé”, notamment pour mettre fin aux “problèmes de partage de l’espace public” parfois engendrés par les trottinettes, rappelle David Belliard, nouvel adjoint (EELV) à la maire de Paris en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie, jeudi 23 juillet, à l’occasion de l’annonce des lauréats.
Initialement prévus pour début avril, les résultats de l’appel d’offres ont été retardés par l’épidémie de coronavirus, puis par le report du deuxième tour des élections municipales. “Nous voulions les annoncer avant août pour que ce soit effectif à la rentrée”, précise l’élu, tout en indiquant que “la préfecture a maintenant deux mois pour viser les aspects contractuels” avec les opérateurs retenus. Quant aux autres, la mairie leur a “demandé de quitter le marché”, fait savoir l’écologiste. Il considère que s’ouvre “un nouveau chapitre : on régule, on limite le nombre d’engins, et on se met d’accord sur un certain nombre de priorités”.
Trois critères de sélection
En l’occurrence, trois critères ont prévalu pour sélectionner parmi les candidats : la responsabilité environnementale, la sécurité des usagers, et enfin la gestion de la maintenance et de la recharge des engins. De quoi proposer “un contrat gagnant-gagnant” aux opérateurs, affirme David Belliard, soulignant la volonté de la mairie “d’en finir avec la pratique des juicers”, ces auto-entrepreneurs – parfois sans papiers — missionnés pour collecter et recharger les trottinettes. “On ne peut pas le rendre contractuel, mais c’est fondamental”, insiste l’élu, qui mise pour cela sur le “dialogue” commencé depuis deux ans avec les opérateurs.
La ville ambitionne d’aménager 2 500 emplacements (2 200 sont déjà faits) pour stationner ces 15 000 véhicules. “C’est la fin du modèle de free-floating”, admet l’adjoint. Pour mémoire, la “charte de bonne conduite relative à la location de trottinettes électriques en libre-service” élaborée par la mairie en mai 2019 et que les opérateurs doivent respecter impose déjà le stationnement des engins dans des zones dédiées.
Le partage de données se poursuit
De la même façon, Dott, Lime et Tier Mobility vont continuer à partager l’intégralité de leurs données (parcours et stationnement) à la mairie, comme le prévoit la charte. “C’est l’Apur qui va les compiler” et ainsi permettre à la mairie de travailler sur les usages, fait savoir David Belliard. “Les données que l’on transmet servent à mieux connaître les pratiques, et donc de déterminer où placer les stationnements ou les pistes”, dans une logique d’urbanisme tactique, assure pour sa part Garance Lefèvre, directrice des affaires publiques de Lime.
Les trois opérateurs, présents aux côtés de David Belliard, évoquent tous la “responsabilité” qui leur revient pour contribuer à faire de Paris “la capitale mondiale des mobilités douces”. Nicolas Gorce, directeur général de Dott, mentionne ainsi l’importance de “la sécurité, le stationnement, l’empreinte carbone et l’intermodalité”, tandis que Sylvain Martin, directeur régional de Tier Mobility, met l’accent sur l’objectif que s’est fixé l’opérateur en termes de réinsertion.
Tous entendent participer au développement de l’intermodalité : “nous proposons une offre complémentaire au réseau de transports en commun, nous avons à cœur de nous intégrer”, explique ainsi Garance Lefèvre, rappelant que Lime est, depuis son rachat des vélos à assistance électrique Jump, “un acteur multimodal”. “Nous sommes tous enclins à participer à un Maas, en collaboration avec la mairie”, assure Sylvain Martin, pour qui “la notion d’interopérabilité par la cohérence et l’intégration avec les transports publics”.
Source : AEF Info – Dépêche 632261
Egalement :
“La ville de Paris, qui a dévoilé jeudi 23 juillet les noms des trois opérateurs de trottinettes électriques qu’elle retenait dans le cadre de son appel d’offres (lire sur AEF info), expérimente depuis le début du mois avec la start-up Charge un dispositif de recharge sur voirie de ces engins en libre-service. “L’objectif de ce test grandeur nature [d’un an] est double : sécuriser leur stationnement pendant le temps de recharge et limiter au maximum les déplacements des opérateurs pour récupérer et charger les trottinettes”, explique la collectivité. De son côté, la start-up est “dans une démarche écologique”, fait valoir son vice-président et co-fondateur, Noa Khamallah. “Nous voulons limiter la logistique liée aux déplacements des trottinettes pour leur recharge. Nous souhaitons aussi limiter les risques de vandalisme et mieux organiser la place des trottinettes sur l’espace public.” Deux stations de recharge sont pour l’heure installées, dans les Ier et IVe arrondissements, mais sept autres doivent être déployées durant l’été.”
Source : AEF Info – Dépêche 632030