Qu’est-ce qu’un commerce de proximité ?
Une affiche sur une route du Cotentin, le 12 avril 2021 : “Je soutiens mes commerces de proximité”.
L’affiche a été installée par la Commune de Saint-Pierre-Eglise et renvoie à son site : www.saint-pierre-eglise.fr.
Qu’est-ce qu’un commerce de proximité ? Qu’est-ce que la proximité ? On y reviendra bientôt.
En attendant, on peut relire l’article des Echos du 1er février 2021 : “La livraison de repas est entrée dans les moeurs“.
Extraits :
Selon NPD, le poids des commandes livrées est passé dans l’Hexagone pour la restauration à table de 1 % avant mars 2020 à 8 % entre mars et octobre, une tendance qui s’est encore renforcée en fin d’année.
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Le secteur semble, en effet, avoir gagné deux à trois ans sur ses plans de marche. Fin 2020, Deliveroo affiliait 20.000 restaurants contre 12.000 au début de l’année, tandis que le nombre de livreurs passait de 11.000 à 14.000. Dans le même temps, Just Eat a ajouté 4.000 établissements à son escarcelle, portant à 15.000 les lieux où ses clients pouvaient commander. Quant à Uber Eats, rien qu’entre mars et juin derniers, 5.000 restaurants sont venus le rejoindre, portant le nombre total à 25.000 à la fin du premier semestre 2020.
A côté des trois poids lourds du secteur, l’arrivée de nouveaux restaurants, notamment étoilés, dans la dégustation à domicile profite aussi à d’autres acteurs comme Stuart, la coopérative Olvo et ses vélos cargos, ou Tiptoque, qui, au départ s’était spécialisé dans les plateaux-repas gastronomiques mais s’adresse aussi désormais aux particuliers et emploie des livreurs salariés.
Si le principe des petits plats mangés à la maison s’est bien développé, c’est également parce que les restaurants ont su faire preuve d’une très grande capacité d’adaptation. En parallèle, les « dark kitchens », ces cuisines réservées aux commandes à domicile sont en pleine explosion, qu’il s’agisse de nouvelles enseignes ou d’acteurs déjà installés comme Courtepaille . Deliveroo en a fait l’un des axes de sa stratégie avec plusieurs ouvertures au menu cette année, dont la prochaine, la troisième en France, est prévue à Aubervilliers.
Boom des courses du quotidien
Par ailleurs, Deliveroo et Uber Eats ont largement étoffé leur offre pour se faire une place encore plus grande dans le paysage. Ils apportent aussi désormais les courses du quotidien, de la farine aux mouchoirs en papier. Uber Eats a noué en avril un partenariat avec Carrefour . 500 points de vente sont aujourd’hui concernés, dans plus d’une centaine d’agglomérations, avec une augmentation du nombre de références proposées, passé à 1.000 contre 250 au départ. Le dispositif doit continuer à monter en puissance.
Deliveroo s’est allié, lui, au groupe Casino , avec une offre intégrant ses différentes enseignes, de Franprix à Monoprix et Géant Casino, qui continue à se déployer. Il franchit une nouvelle étape ce mois-ci en livrant aussi des produits Picard. Une phase de test vient de démarrer pour trois mois et 17 boutiques seront référencées à la fin de cette semaine. Pour préserver les surgelés, des rayons de livraison courts ont été définis.
On peut aussi relire l’article des Echos du 24 février 2021 : “Quand la livraison de repas rime avec celle des courses à domicile“.
Extraits :
Le Covid a rebattu les cartes de nombre d’habitudes de consommation. Parmi les nouveaux modèles hybrides qu’il a fait naître figure la porosité accrue des frontières entre les différents univers alimentaires, entre la restauration et la distribution. Le tout, sur fond de bataille entre les offres et les positionnements.
Désormais, un coursier d’une plateforme de livraison de repas peut aussi bien apporter un burger ou une pizza qu’un paquet de pâtes, des yaourts et du dentifrice. Uber Eats a noué en avril un partenariat avec Carrefour, qui ne cesse de monter en puissance. 500 points de vente sont désormais concernés, dans plus d’une centaine d’agglomérations.
Le nombre de références proposées progresse aussi, avec un millier aujourd’hui, contre 250 au début. Et l’adoption du principe par les consommateurs est rapide. Dans certains magasins de proximité, la part de ces livraisons peut atteindre jusqu’à 10 % à 15 % du chiffre d’affaires.
Deliveroo s’est allié, lui, au groupe Casino, avec une offre intégrant les différentes enseignes, comme Franprix, pionnier de ce partenariat qui continue à se déployer, Monoprix ou Géant Casino. Depuis janvier, la plateforme livre également des produits Picard, avec une phase de test de trois mois dans 17 boutiques.
Les confinements et autres couvre-feux ont accéléré le mouvement. Tout comme l’arrêt, qui s’éternise, du service en salle dans les restaurants. Depuis le reconfinement, cet automne, Epicery, qui, jusqu’à présent, livrait les emplettes faites dans les commerces de proximité, du boucher au primeur ou au fromager, a ainsi ajouté sur son site un onglet « cantine », avec les plats de restaurants, souvent installés de longue date.
Frichti , spécialiste de la livraison à domicile, mais aussi au bureau – directement ou via un système de cantine 2.0 – de plats cuisinés par lui, fait figure de pionnier du phénomène de la double casquette. L’entreprise a en effet ajouté, il y a deux ans, la livraison de courses à son menu de mets préparés. Depuis un an, avec l’appui de 15 « dark stores » qui sont aussi ses hubs pour plats préparés, elle propose de livrer en quinze minutes une palette de produits qu’elle a sélectionnés. L’offre s’est largement étendue, débordant au fil du temps de l’alimentaire et passant de 400 à 1.000 références.
Egalement, sur la même page du même numéro : “Panorama Group revisite le modèle des restaurants virtuels” :
Extraits :
Depuis cet automne et le reconfinement, il n’a jamais été autant question de dark kitchens , ces restaurants virtuels conçus pour la livraison. En se lançant, en avril 2018, sur ce segment, en plus des établissements classiques avec service en salle qu’il possédait déjà, Panorama Group a fait partie des pionniers. Depuis, le secteur s’est démultiplié.
Pour continuer à grandir, l’entreprise a donc décidé de revisiter le modèle. Et rebaptise au passage son entité dédiée, et rentable, qui, jusqu’à présent, s’appelait « Dark Kitchen », un nom que le groupe avait déposé à l’Inpi, mais qui est devenu très générique.
Désormais dénommée « Devor » – un raccourci de Delivery to your door évoquant aussi la gourmandise -, cette dernière a vocation à aller au-delà des lieux détenus aujourd’hui en propre à Paris et Bordeaux et à se développer en franchise. « Avec l’émergence de nouveaux acteurs, il fallait se renouveler. Et le marché a gagné en maturité », remarque le fondateur de Panorama Group, Jean Valfort.
La première franchise ouvrira à Lille début mars. Il s’agira du premier point de vente connecté et hybride ayant pignon sur rue et une grande vitrine pour pouvoir aussi assurer du click and collect grâce à des tablettes tactiles ou au smartphone, en plus de l’envoi de commandes à domicile.
« L’objectif est de proposer un modèle plus omnicanal. Demain, il s’y ajoutera un volet dark store pour vendre aussi de l’épicerie. Devor proposera des burgers, mais aussi tous les produits qui le composent. L’heure est à la logique de proximité. Il faut prendre position rapidement », ajoute le dirigeant. Les premières références d’épicerie fine et produits de première nécessité devraient être proposées à Paris dans trois semaines à un mois.