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Depuis hier, les terrasses sont de retour sur les trottoirs ! (et réciproquement ! comme les sapins en décembre et le muguet en mai). L'occasion de s'installer en terrasse et de lire Trottoirs ! Une approche économique historique et flâneuse, en même temps que le Parisien WE.

"Les terrasses, quel bonheur !" titre Le Parisien de ce WE du 5 avril, avec une jolie interview (!) sur le trottoir comme lieu de sociabilité (merci Marion Kremp du Parisien). Article in extenso, avec chiffres, à la fin de ce billet.

A noter que le terme "méditerranéisation" de l'espace public est emprunté à Hélène Jeanmougin qui l'évoquait dans un article sur Palerme dans Métropolitiques.

Pour commander un café, demandez au garçon de café, pour commander Trottoirs ! Une approche économique, historique et flâneuse, vous pouvez le faire directement auprès de l'éditeur, Apogée, ou l'acheter en librairie. (critiques ici et, ci-dessous, quelques émissions où il a été présenté).

Pour en lire plus sur ce que nous disent les trottoirs de l'économie urbaine, c'est dans le Carnet d'économie urbaine 2025 d'ibicity.

Pour feuilleter Trottoirs ! Une approche économique, historique et flâneuse, c'est ici.

 

Le rapport de la Chambre Régionale des Comptes sur "Ville de Paris - Les terrasses implantées sur le domaine public", évoqué dans l'article sur les terrasses, a été publié en juillet 2024. On y apprend notamment que :

"La surface couverte par les 22 800 terrasses parisiennes s’élevait, en décembre 2023, à 244 328 m², soit 2,44 % de la surface des trottoirs parisiens. En octobre 2020, selon une étude de la direction de l’urbanisme de la Ville de Paris, les terrasses occupaient 1,52 % des 10 km² de trottoirs. Leur emprise sur le domaine public a donc progressé de 60 % en 3 ans. Rien qu’en 2022, la surface des nouvelles terrasses estivales autorisées atteignait près de 45 000 m²".

"L’exiguïté des logements favorise les sorties à l’extérieur : selon l’Insee, la surface moyenne de logement par personne s’établit à 31 m² par habitant à Paris en 2017, contre 47 m² par personne en zone rurale".

"Le réchauffement climatique rend les terrasses utilisables sur une période de plus en plus longue dans l’année. En moyenne, au cours de la période sous revue, entre 2017 et 2023, le nombre cumulé d’heures d’ensoleillement à Paris entre avril et octobre, période de fonctionnement des terrasses estivales, a été supérieur de 254,3 heures par an à la moyenne de longue durée sur les mêmes mois, entre 1991 et 2021 (1 525,3 heures d’ensoleillement contre une moyenne de longue période de 1 271 heures)".

"En tout état de cause, compte-tenu de la rentabilité commerciale d’un mètre carré de terrasse, et bien que les régimes juridiques soient radicalement différents (notamment du fait
du caractère précaire et révocable de l’autorisation d’occupation du domaine public), il n’est pas illégitime de comparer le coût d’un m² de terrasse à celui d’un m² de local commercial. Globalement (...) le coût d’un mètre carré de terrasse installée dans le tiers du trottoir varie entre 20,7 % et 3,6 % du coût moyen annuel d’un mètre carré de local commercial à Paris. Même s’il faut tenir compte d’éventuels suppléments, ce tarif apparaît très attractif et semble offrir des marges de manœuvre à la Ville de Paris".

"Seules les terrasses fermées, dont le coût au mètre carré varie entre 112,2 % et 26,4 % de celui d’un local commercial, semblent plus proches du tarif d’un local commercial et
des bénéfices économiques pouvant être retiré de l’exploitation d’une terrasse, même s’il est généralement admis que le caractère précaire du droit d’occupation du domaine public justifie un abattement de 15 % ou 20 % par rapport au coût du loyer d’un local commercial".

"Recommandation performance n°4 : Actualiser la classification de la commercialité des voies et la grille tarifaire des redevances d’occupation du domaine public afin que
les revenus procurés à la collectivité par la tarification des terrasses reflètent mieux les bénéfices privés tirés de leur exploitation, en application de l’article L. 2513-3 du code
général de la propriété des personnes publiques".

A lire également :

Déneigement, ombre : quels services urbains dans les villes réchauffées ? Chronique prospective dans Futuribles, mars 2025.

"Il n'y aura pas de transformation de l'espace public, plus généreux (...), sans modèle économique derrière"

Et déjà dans Le Parisien, supplément WE du 7 juin 2024, la chronique de David Abiker sur les Trottoirs !

Et aussi : UX mobility project

 

Ci-dessous, en version lisible, l'interview dans Le Parisien du 5 avril 2025 :

 

Screenshot

 

 

 

 

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