Impôt communal sur les chiens

L’impôt sur les chiens bat des records outre-Rhin” nous apprend les Echos du 14 octobre 2024.

Extraits :

Outre-Rhin, les impôts sur les chiens sont perçus par les villes et communes, qui en fixent le montant et les modalités. La possession d’un chien coûte par exemple 120 euros par an à Berlin et 102 euros à Francfort. Si vous avez un deuxième toutou, la taxe passe à 180 euros à Berlin. L’animal est imposable dès l’âge de trois mois et doit être inscrit dans le registre canin de la municipalité. Le dossier précise l’âge du chien, son sexe, la couleur du pelage ainsi que le numéro fiscal et l’adresse du propriétaire. (…)

L’impôt sur les chiens remonte à loin en Allemagne. La taxe apparaît pour la première fois vers 1500, indique le ministère des Finances sur son site. Elle était alors prélevée sous la forme de grains (seigle, orge, avoine) et servait à remplacer l’obligation faite aux paysans indépendants de fournir des chiens dans le cadre des corvées de chasse.

Au XIXe siècle, les Etats allemands ont ensuite introduit des taxes plus modernes. En Prusse, l’idée était que quiconque pouvait se payer un chien pouvait aussi s’acquitter d’une taxe supplémentaire pour l’Etat. Dans le duché de Bade, il s’agissait plutôt de limiter les accidents causés par des chiens enragés.

L’Allemagne n’est pas le seul pays à avoir instauré ce type d’impôts. Des taxes sur les chiens existent en Autriche, en Suisse et au Luxembourg. Introduite en 1796, une taxe nationale sur les chiens était également en vigueur en Grande-Bretagne jusqu’en 1987.

En France, une taxe sur les chiens a aussi existé. Elle avait été mise en place par Napoléon III en 1855, afin de lutter contre le fléau de la rage. Son rendement étant devenu de plus en plus faible, elle a officiellement disparu en 1971.

A lire également : “Un impôt sur les chiens ? Ce que nous dit la satire”, d’Agnès Sandras. Partie 1 et partie 2.