Encore des rues et des trottoirs… Et de la pierre de Volvic !
Situé à une trentaine de kilomètres au nord de Riom, le château d’Effiat est l’un des plus illustres châteaux auvergnats.
L’enceinte du château a notamment accueilli une école royale militaire sous Louis XVI, dirigée par les Oratoriens, qui forma des militaires d’exception dont le plus célèbre est le général Desaix, fidèle compagnon de Bonaparte. Sa visite nous a réservé une bien jolie découverte : une lettre autographe de Gilbert-Joseph-Gaspard Chabrol de Volvic. « Il fut Préfet de la Seine en 1812 et sous la restauration. Il créa les premiers trottoirs parisiens, avec des bordures en pierres de Volvic ».
L’occasion de découvrir un intéressant personnage, auteur de certaines planches de la Description de l’Egypte, fondateur de Napoléonville (Pontivy) et auteur de l’expression sur les “Cent-Jours” (ici), mais l’occasion surtout de découvrir une singulière aventure, qui lie le pavage des rues de Paris au début du 19ème siècle et l’essor du bourg de Volvic, à côté de Riom, qui augmente significativement sa population entre 1806 et 1836 (ici).
Source : « Volvic, terre, pierre et eau. 13 siècles d’histoire » – Pierre Estienne – Publications de l’Institut d’Etudes du Massif Central (ici)
Pour revenir à des enjeux plus contemporains, et notamment la valeur de la bordure de trottoir (curb), on lira la série de publications que Coord (qui dépend de Sidewalk Labs – Google) démarre : “Curbside Management: Are curbs the most valuable real estate in a city?” (ici).
Extrait (traduction ibicity avec Google Translate) :
Une grande partie de cette prise de conscience soudaine de la valeur du trottoir résulte du simple jeu de l’offre et de la demande. Au début de ce siècle, si vous vouliez aller quelque part dans une ville, vous n’aviez que peu d’options: utiliser les transports en commun, héler un taxi, posséder un vélo ou utiliser une voiture privée. Depuis lors, les possibilités se sont considérablement élargies, principalement en raison de la prolifération des smartphones, notamment des sociétés de covoiturage comme Uber et Lyft, des systèmes de vélos en libre-service tels que le Citi Bike de New York et des scooters et vélos sans quai.
Il ne s’agit pas que de voyages individuels. Des attentes croissantes en termes de confort ont donné naissance à des systèmes de diffusion à la demande tels qu’Amazon Prime Now et FreshDirect, qui se font de plus en plus compétitifs pour l’espace réduit. Et tandis que les villes ont commencé à repenser les options en matière de mobilité, elles ont consacré une proportion croissante d’asphalte à des utilisations autres que la voiture, telles que les pistes cyclables et les voies réservées aux bus.
Mais une chose n’a pas changé, pour l’essentiel: la quantité d’espace libre disponible. En fait, il s’agit en réalité d’un montant fixe, car même si vous élargissiez les routes existantes (une approche qui ne résoudrait pas à elle seule les problèmes de circulation, en passant), il serait difficile d’augmenter l’espace de circulation.
En raison de cette concurrence accrue sur le même espace, la valeur de l’espace extérieur a augmenté. Malheureusement, la plupart des villes n’ont pas la capacité d’en tirer parti, qu’il s’agisse d’augmenter les revenus du stationnement ou de déterminer le meilleur usage possible du trottoir. En regardant la demande d’accès aux trottoirs, cela signifie que les trottoirs devraient servir plus de fonctions à plus de gens à différents moments de la journée, ce qui rendrait le trottoir plus dynamique pour répondre aux besoins de chacun.
A lire également dans Medium les réflexions de Sidewalk Labs sur le devenir de la rue : “Four Principles for the future of city streets” (ici). Où l’on retrouve (Coord dépend de Sidewalk Labs) cette dimension “temps réel” de la rue, comme le montre l’illustration ci-dessous.
Enfin, à signaler : l’Ecole des Ingénieurs de Paris (EIVP) organise sa prochaine université d’été sur les rues de demain. Le séminaire est organisé par Bernard Landau (que nous avions interviewé sur le trottoir pour la Revue Foncière), et ibicity interviendra sur le thème “du trottoir aux plateformes : approche et enjeux économiques”.
Le programme complet est ici.