Du PUCA au… VUCA !
On connaissait le PUCA (Plan Urbanisme Construction Architecture), outil de recherche et d’expérimentation sur la ville rattaché au Ministère de l’Egalité des territoires et du Logement, qui produit des rapports souvent très intéressants. Mais dans PUCA, il y a “plan”, et c’est bien tout le défi désormais que de pouvoir se projeter dans un monde devenu très incertain.
Pour désigner cette incertitude croissante dans laquelle nous vivons, l’armée américaine a forgé un acronyme, “VUCA”, pour :
VOLATILE
UNCERTAIN
COMPLEX
AMBIGUOUS.
Ce terme est désormais repris par nombre de professeurs de management et de stratégie, et rejoint le concept d'”agilité”, également très en vogue.
Dans le dernier numéro de La Tribune, le COO du cabinet de stratégie Roland Berger montre ainsi comment les entreprises peuvent faire de l’instabilité une force. Il prend l’exemple de nouveaux acteurs qui ont inventé de nouveaux business modèles leur permettant de tirer parti des caractéristiques du monde “vuca” :
“Ainsi, tandis que la plupart des entreprises subissent la volatilité des consommateurs, Zara a fait de la versatilité des modes son alliée, s’imposant comme le seul acteur capable de renouveler toutes les semaines des collections en boutique. (…) Dans un environnement économique devenu “vuca”, les acteurs sont ceux pour lesquels gérer la volatilité et l’incertitude n’est pas un problème, mais une force”.
L’analogie avec le monde de l’urbanisme est évidente. Désormais la fabrique des projets urbains appelle de nouvelles manières de faire, comme nous l’y exhortions dans nos billets précédents (Pour une nouvelle approche des projets urbains et Plasticité, incertitude et urbanisme à la hollandaise”).
A lire :
– “Entreprises : comment faire de l’instabilité une force” – La Tribune – 17 janvier 2014 – Charles-Edouard Bouée
– “Leadership agility : a business imperative for a VUCA world” – Nick Horney (téléchargeable ici)
Voir également : le séminaire organisé par l’IHEDATE en novembre 2013 : “Agir dans l’incertitude”.