Dans la famille “plateformes”, je demande les “places de marché”
“La place de marché, qui ne générait que 10% de l’activité des grands sites en 2012 est devenue incontournable pour l’e-commerce. Elle démultiplie le choix et elle est aussi le seul centre de profit des sites. Le market-place présente tous les avantages : pas de stocks à acheter donc, pas de capitaux immobilisés et pas de risques de surstocks ; en revanche, une redevance est prélevée sur chaque vente des marchands tiers, de 7 à 30% du prix selon les experts du secteur. La place de marché, c’est la monétisation de l’audience des grands acteurs de l’e-commerce, audience sur laquelle viennent se greffer une myriade de petits et de moyens, des marques reconnues comme le petit artisan qui fabrique ses bijoux à la main et y trouve là un débouché inespéré. Pour Amazon, la place de marché c’est environ 1 vente sur deux”.
« Le succès d’une place de marché repose sur une bonne plate-forme technologique. Il faut pouvoir contrôler la qualité de service des marchands tiers, qui assurent souvent eux-mêmes leur logistique. A terme il y aura trois types d’acteurs. D’abord les grands du e-commerce avec une offre quasi-universelle comme Amazon qui affiche 280 millions de référence avec sa « market place » contre 2 millions en direct. On peut estimer qu’il y aura une quinzaine de généralistes à travers le monde. Ensuite les marques historiques du commerce comme Carrefour, la Fnac, les galeries Lafayette. Ils ont besoin d’une place de marché pour élargir leur offre sans pour autant tenter d’avoir l’offre la plus large possible. Ils en ont besoin pour exister online et lutter contre les plus gros mais aussi pour enrichir l’expérience magasin avec une vraie stratégie omnicanale. Enfin, il y aura des players très verticaux, comme Altricks, qui utiliseront leur place de marché pour consolider leur statut de spécialiste ». Philippe Corrot, directeur général de Mirakl
Source : « Les places de marché sont devenues incontournables pour les e-commerçants » – Les Echos – 21 décembre 2016
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– Data-driven cities
– Plateformes, territoires et services publics