Citoyens et mutations de l’action publique
L’Institut Paris Région consacre son cahier de juin à la manière dont les initiatives citoyennes bousculent l’action publique : “L’implication des citoyens dans la vie locale ou dans des actions collectives n’a jamais été aussi forte. Leurs envies d’agir, de se mobiliser s’étoffent, se transforment, se diversifient. À la fois en quête d’autonomie et d’efficacité face aux crises sociales ou écologiques, les expériences citoyennes portent en germe une réelle capacité d’innovation sociale. Exprimant une forme d’impatience, elles viennent interroger l’action publique, la bousculer dans ses manières de faire, de décider”.
Le numéro est passionnant et vient utilement étayer et nourrir d’exemples certaines de nos hypothèses sur le nouveau paysage de l’action publique, notamment sur l’irruption des tiers-acteurs qui viennent interroger les acteurs publics dans les manières de gouverner.
Le sommaire est passionnant. Entre autres articles à lire (sur le partage de la rue, la contestation des grands projets, la Preuve par 7, la gestion des biens communs, etc….), on retiendra celui sur l’association des Hyper-Voisins, à la fois parce qu’il s’agit nous semble-t-il d’une des figures d'”opérateur de la proximité” qui pourrait bientôt émerger (cf. “Vers le quartier comme service ou les metamorphoses de la proximité”), mais aussi parce que l’énergie de son fondateur, Patrick Bernard, est si communicative qu’il faut l’écouter et le lire avec attention.
L’ensemble du cahier est consultable en ligne : ici.