Autouroute A186 : la voie est libre !
Quand on habite près d’une autoroute, il est assez effrayant de penser que jamais, jamais, le flux incessant de voitures ne cessera.
Alors, forcément, on s’est réjoui et précipité quand on a découvert l’initiative de “la voie est libre” : les habitants de Montreuil qui réinvestissent l’autoroute A186 le temps d’une journée.
L’occasion de revoir le magnifique film d’Ursula Meier, Home (ici).
Et l’occasion aussi de revoir Mozinor…
… et d’aller visiter les fameux murs à pêche de Montreuil.
« Sur le vaste plateau de Montreuil, chaque parcelle, étroite et allongée, orientée nord-sud, était enclose d’un mur de 2,70 m de haut coiffé d’une protection de tuiles. Les murs sud, qui clôturaient la parcelle, étaient construits en retrait du chemin afin de conserver un côté utilisable. Les murs étaient talochés de plâtre afin d’augmenter leur inertie thermique, c’est-à-dire leur pouvoir de rétention de chaleur. Accumulant l’énergie solaire pendant le jour, les murs à pêches la restituaient la nuit, ce qui diminuait le risque de gelée et accélérait le mûrissement. Le sous-sol de Montreuil étant riche en gypse, le plâtre y était bon marché et facile à produire. L’épaisseur des murs, construits sur une fondation afin d’éviter les remontées d’humidité, variait de 55 cm à la base à 25 cm au sommet. Un système de toitures amovibles en bois assurait une protection contre les pluies de printemps qui favorisent la cloque du pêcher. Des paillassons déroulants isolaient les fruitiers pendant les nuits trop froides. Dans ces parcelles isolées, la température était couramment supérieure de 8 à 12 °C à la température ambiante. La présence du vaste marché parisien, avec la proximité des Halles, fournissait un débouché garanti pour ces productions. Les pêches de Montreuil devinrent célèbres grâce à leur présence à la Cour de France au XVIIe siècle. La notoriété acquise facilita leur exportation vers les grandes tables des pays voisins. La reine d’Angleterre et même les tsars de Russie firent venir des pêches de Montreuil. À partir de la fin du XIXe siècle, l’extension du chemin de fer engendra le déclin des productions de pêches. Les fruits du midi de la France, plus précoces, arrivaient les premiers et à moindre coût sur le marché parisien. Les vergers et les murs furent progressivement détruits et disparurent dans le tissu urbain ». (source : rubrique wikipedia)