Sous la houlette notamment de Lancelot Capability Brown, l’art du jardin à l’anglaise consiste à construire un espace sauvage : des parcs qui ont l’apparence de la nature, avec des déclivités soigneusement étudiées, des bouquets de peupliers, des cèdres isolés, des plans d’eau, des cascades, mais aussi des fabriques, des ponts. L’observateur ne doit pas avoir l’impression que l’on a planté quelque chose mais que ce qui pousse ou est construit dans le jardin y a toujours été.
On y trouve très souvent des sauts-de-loup ou « ha-ha » (« ha-ha !!! » pour marquer la surprise, qui est souvent totale !) : c’est un large fossé qui retient le bétail mais ne gâche pas la vue, permettant de prolonger le regard sans obstacle disgracieux entre le parc et la campagne environnante. Celui de Bath près du Crescent de John Nash justifie à lui-seul le voyage (même s’il y en a de plus proches, par exemple près du Hameau de la Reine à Versailles).