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La publication de notre Etude sur les nouveaux modèles économiques urbains a donné lieu à une interview, réalisée avec nos complices Clément Fourchy (Espelia) et Nicolas Rio (Acadie), publiée cette semaine dans la Gazette des Communes : ici.

Gazette

Extraits :

(...)

Comment évolue le modèle de gestion de la ville ?

Clément Fourchy : Le modèle classique de la commande publique, avec une collectivité qui définit un besoin et un opérateur qui le met en œuvre, est interpellé par l’émergence de nouveaux entrants. Avec la révolution numérique, d’autres acteurs se positionnent sur les services urbains sans forcément passer par la commande publique. C’est par exemple le cas de Waze, de Zipcar ou d’Uber sur la mobilité. Les collectivités ont encore du mal à négocier avec ces opérateurs issus du numérique.

Nicolas Rio : Selon nous, les collectivités vont devoir investir davantage leur rôle d’autorité organisatrice. Pour cela, elles doivent avoir une vision claire de la chaine de valeur de chaque service urbain. Quels sont les acteurs qui y interviennent ? Où sont les points de blocages ou de frictions ? Et comment peuvent-elles intervenir pour y répondre ? Les collectivités sont en train de perdre le monopole de la production des services urbains. Ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle, à condition de pouvoir en conserver la maitrise.

(...)

Finalement, quelle est la réponse à qui paiera la ville de demain ?

Isabelle Baraud-Serfaty : Nous allons vers plus d’agilité dans les mécanismes de paiement de la ville. On pourrait par exemple imaginer des modèles dans lesquels les usagers paieront une sorte d’abonnement avec une offre freemium : un forfait gratuit pour les services « de base » puis des compléments de tarification pour des services supplémentaires. La tarification va devenir une notion essentielle.

Clément Fourchy : En réalité, l’enjeu principal concerne l’organisation des services urbains dans un paysage en pleine mutation. Quels seront les services urbains de la ville de demain ? Avec quel partage des rôles entre les différents opérateurs ? Et quelle place pour l’acteur public ? C’est bien la question de la définition et du partage de la valeur qui est posée. Comment faire pour que chaque acteur soit rémunéré à la hauteur du service qu’il apporte à l’usager ?

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Lien vers notre étude : ici ; vers l'article de synthèse paru dans la revue Esprit : ici.

L'étude entame désormais une nouvelle phase. A suivre donc !

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